Lors du dernier budget, Québec annonçait 17 millions $ supplémentaires pour les organismes financés à la mission globale par le PSOC. Nous n’avons toujours pas d’information précise sur la répartition de cette enveloppe. À propos de la répartition entre les régions, si Québec conserve la même méthode qu’en 2017-2018, c’est-à-dire selon le nombre de groupes accrédités par région sans égard à la population, la région de Montréal devrait s’attendre à recevoir environ 3,4 millions $.
Voici les balises de répartition entre les groupes annoncées par la ministre Charlebois dans un communiqué, le 26 avril dernier :
– Rehausser le financement des groupes moins bien financés et de ceux qui sont en attente d’un premier financement.
– Rehausser le financement des organismes qui répondent à des demandes croissantes ou qui rencontrent des défis particuliers (augmentation des besoins).
– La disponibilité de la main-d’œuvre
Le document du budget associait clairement 7 des 17 millions $ à une compensation de la hausse du salaire minimum. Depuis, cette séparation de l’enveloppe (10 + 7 millions) a disparu du discours officiel ; il semble donc que l’enveloppe pourra être traitée comme un tout lors de la répartition régionale. Rappelons que Montréal compte près de 530 groupes accrédités au PSOC et qu’il serait étonnant que le CIUSSS soit en mesure d’évaluer les besoins particuliers de chacun des groupes et d’en faire une hiérarchisation.
Les regroupements sectoriels et le RIOCM ont fait des représentations communes auprès du Service régional. Rappelons d’entrée de jeu que les regroupements jouent un rôle consultatif et que l’attribution des montants est une décision qui relève entièrement de l’appareil administratif.
Voici l’essentiel du message porté par les regroupements :
– La prise en compte des revenus totaux des organismes est inadmissible (méthode utilisée en 2017-2018 pour exclure plusieurs groupes). On ne peut, d’un côté, exiger des groupes qu’ils sollicitent des fonds privés dans leur communauté, puis les pénaliser de l’autre en les excluant du processus d’attribution des nouveaux crédits de financement à la mission.
– Nous rappelons que les seuils planchers utilisés dans la méthode de répartition sont en deçà de ceux jugés minimaux par le milieu communautaire montréalais. Nous réaffirmons que la très forte majorité des groupes d’action communautaire autonome est sous-financée et que les 17 millions $ annoncés pour l’ensemble du Québec sont insuffisants.
– Bien qu’il soit compréhensible que les groupes très peu financés ou non financés reçoivent des augmentations structurantes, on ne peut mettre de côté le besoin de consolidation de tous les groupes.
Nous ne savons pas à quel moment les groupes recevront leur réponse. Nous espérons tous que le processus se fera plus rapidement que l’année dernière.