La planète s’invite au communautaire

Depuis 1995, le Québec célèbre le Jour de la Terre le 22 avril. Aujourd’hui, c’est 193 pays qui soulignent lors de cette journée l’importance d’agir sur les enjeux environnementaux. Cette année, pour marquer l’urgence climatique, le Jour de la Terre se transforme en semaine et culminera avec une grande manifestation dans les rues de Montréal le 27 avril.

L’automne dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sonnait l’alarme une fois de plus en disant que pour limiter le réchauffement climatique, il faudra mettre en place « des changements rapides, très profonds et sans précédent dans tous les aspects de la société ». Sinon, les impacts de ceux-ci s’accentueront : vagues de chaleur, pluie verglaçante, inondations, feux de forêt, extinction d’espèces, etc.

Au cours de la dernière année, plusieurs mouvements ont vu le jour pour faire pression sur les différents paliers de gouvernement afin que ceux-ci agissent rapidement et concrètement en matière de lutte contre les changements climatiques. Depuis l’automne, des citoyens et citoyennes invitent les municipalités à adopter la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique, qui réclame une réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre et une transition vers une société carboneutre.

De son côté, le collectif La planète s’invite au parlement souhaite établir un rapport de force avec les gouvernements pour qu’un plan d’action soit élaboré et mis en œuvre pour répondre à l’urgence climatique. En novembre dernier, des dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel en participant aux manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs villes du Québec pour demander au gouvernement Legault de faire de l’environnement une priorité. La planète s’est aussi invitée dans les écoles secondaires de Montréal. Depuis le mois de février, les élèves manifestent tous les vendredis après-midi pour pousser les gouvernements à poser des actions concrètes contre les changements climatiques.

De plus en plus, le milieu communautaire joint sa voix au mouvement pour la planète comme en témoigne le communiqué du 17 avril dernier signé par plus de 350 groupes et regroupements. Pour ceux-ci, les enjeux climatiques sont indissociables de la lutte pour la justice sociale. En effet, les premières personnes affectées par les conséquences des changements climatiques sont les mêmes qui sont affectées par les inégalités sociales et avec qui les organismes travaillent quotidiennement. Il est donc primordial que la transition écologique se fasse dans une perspective de justice sociale et de respect des droits humains.

Les organismes communautaires sont des lieux privilégiés d’éducation populaire et de participation citoyenne. En ce sens, ils ont un rôle à jouer non seulement au niveau de la sensibilisation, mais aussi pour s’assurer que tous et toutes puissent prendre part aux débats de société concernant les enjeux climatiques.

Lors des dernières assemblées du mouvement communautaire montréalais, la préoccupation environnementale a émergé et a donné naissance au collectif des Éco Colibris, un regroupement de militants et militantes issus du milieu communautaire et ayant à cœur la situation de la planète. Répondant à l’appel de la Planète s’invite au communautaire, le collectif vous invite à participer à l’importante manifestation qui aura lieu le 27 avril prochain. Rejoignez les nombreux et nombreuses au Parc Laurier (coin des rues Laurier et Christophe-Co lomb) à 13h45. Le RIOCM y sera!

POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES ÉCOS COLIBRIS COMMUNAUTAIRES :
ecocolibris@gmail.com