Montréal, le 18 mai 2016 – Des dizaines de groupes communautaires ont marché à la chandelle du Mont-Royal au parc La Fontaine pour revendiquer une reconnaissance et un financement adéquat de leurs missions. Ils ont déposé des lumières dans le bassin du parc pour rappeler que la solidarité du mouvement communautaire est un espoir nécessaire dans ces temps sombres.
Dans la grande noirceur, le communautaire veille !
Les politiques d’austérité du gouvernement libéral affectent indirectement, mais clairement les organismes communautaires : avec les augmentations de tarifs, les frais accessoires, les coupes dans les services publics, de plus en plus de gens se tournent vers le communautaire. Il est évident que l’État cherche à sous-traiter des pans de sa mission sociale à rabais sans pour autant reconnaitre le travail des organismes à sa juste valeur. La plupart des groupes sont largement sous-financés. De plus, le financement par projet et les pressions à adopter des approches de rendement similaires à celles des entreprises privées mettent en péril l’autonomie des organismes communautaires et leur visée de transformation sociale.
Face à des décisions gouvernementales qui affectent directement les femmes, les minorités et les personnes plus vulnérables, la mobilisation du communautaire demeure un rempart nécessaire à la grande noirceur. C’est pourquoi les organismes se sont réunis pour revendiquer :
1. Le respect de l’autonomie des organismes communautaires et la reconnaissance de leur travail comme moteur du progrès social;
2. Le plein financement à la mission globale de tous les organismes d’action communautaire autonome qui y ont droit;
3. L’indexation annuelle des subventions pour suivre l’augmentation des coûts de fonctionnement;
4. La fin des compressions budgétaires et un réinvestissement majeur dans les services publics et les programmes sociaux