Un 2e budget pour le gouvernement de la Coalition Avenir Québec [2020-2021]

Lire l’analyse du budget provincial 2020-2021 :
Éteindre des feux sans élaborer de plans pour une société plus juste…

Dévoilé le mardi 10 mars 2020 par le ministre Girard, confiant malgré la menace qui planait, ce 2e budget de la CAQ s’est fait surprendre par la crise du Coronavirus (COVID-19) qui éclata quelques jours plus tard. Depuis, de nombreuses mesures ont été annoncées pour répondre à la crise sanitaire, économique et sociale que nous vivons. Des changements majeurs sont à prévoir dans la mise à jour budgétaire à venir et nous en ferons l’étude dès sa sortie publique. D’ici là, nous vous proposons une analyse des principales mesures annoncées plus tôt en mars dans le document ci-joint.

En bref, le gouvernement de François Legault a choisi d’éteindre des feux dans certains secteurs choisis: la violence conjugale, sexuelle et harcèlement; les jeunes en difficulté et la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ); l’éducation (à partir de 4 ans); les aînées en CHSLD et l’aide à domicile; les proches aidant.es; les personnes vivant avec un handicap et leur famille; la santé mentale; les communautés autochtones.

Pour le communautaire, le gouvernement de la CAQ prévoyait une augmentation du financement pour : le PSOC, les maisons d’hébergement pour victimes de violence conjugale et les organismes communautaires famille, entre autres.

De grandes déceptions accompagnent le budget présenté au début mars. Selon plusieurs, la CAQ n’a pas su répondre à l’appel ou n’a tout simplement pas comblé les attentes en matière : d’environnement, de logement et de justice sociale, au sens large.

Déjà au lendemain du dépôt du budget 2020-2021, il nous apparaissait que le gouvernement avait oublié les travailleurs et travailleuses qui « portent le système à bout de bras ». Nous partageons l’inquiétude de plusieurs à l’effet que ce budget contient peu de mesures visant à améliorer les conditions de travail de celles et ceux qui mettent en œuvre les différents programmes et mesures. Il est aujourd’hui impossible, en pleine crise de la COVID-19, d’ignorer l’apport indispensable et inestimable des travailleuses et travailleurs, majoritairement des femmes, qui œuvrent dans les services publics et dans les organismes communautaires, nombreux à s’être mobilisés, partout au Québec, pour faire ce qu’ils font depuis toujours : répondre aux besoins des plus vulnérables. Nos espoirs sont maintenant tournés vers la sortie de la crise pour que cette reconnaissance ponctuelle se traduise en investissements majeurs et sur le long terme; autant pour le milieu communautaire, le réseau de la santé et des services sociaux et le domaine de l’éducation, incluant les services de garde à la petite enfance, sans qui la société resterait « sur pause ».